PRÉNOM(S), NOM : Hazel, un prénom qui résonne dans ton esprit comme une berceuse pour enfant. Hazel l’ensorceleuse, Hazel la malheureuse, Hazel la mélodieuse. Petite noisette, ta mère t’offrit ce prénom dans l’espoir que tu sois une jeune femme douce et épanouie tout en étant dure et forte. Ironie du sort, tu te retrouves allergique aux noisettes et fragile à cause d’une faible constitution. Un prénom à double tranchant te souffle-t-on. O’Malley, tu as oublié depuis bien longtemps d’où il te venait. Là où tu as grandi les patronymes n’existaient pas car personne n’avait de réelle identité.SURNOM : La plupart ne t’appelait simplement pas, trop étrange, trop différente, trop toi. Mais les quelques aventuriers qui se laissaient tenter par l’inconnu te surnommaient Zelo, surnom que tu apprécies énormément – peut-être même plus que ton propre prénom. ÂGE, NAISSANCE : Vingt, vingt-et-une années que tu erres sur cette terre, vingt-et-une années que tu laisses tes pas fouler ce sol empoisonné. Elles ont débutés un seize novembre. Elles ont débutés à Detroit. Et elles s’arrêteront ici. PAYS, VILLE : : Tu as grandi, tu as vécu à Detroit. Ville fantôme, ville déserte, ville maudite. Et pourtant tu l’aimais cette jolie ville, elle et ses bâtiments en feu qui te faisaient frissonner, elle et ses ruines que tu aimais explorer.  ETUDES, PROFESSION : : Assistante de croque-mort, tu observais les morts défiler sous tes yeux. Curieuse, tu soulevais certaines de ces bâches blanches et saluais les visages apaisés ou torturés des victimes de la Grande Faucheuse. Tu leur souhaitais un bon voyage vers l’au-delà avant de les voir disparaître pour toujours. Parfois tu accompagnais ton patron à l’incinérateur et regardais, admirative, ce joyeux feu de camps dévorant les cadavres donnés en pâture. CARACTÈRE : rêveuse – innocente d’un certain point de vue – curieuse – naïve – faible – têtue – impulsive – agressive – douce – aimante - généreuse FORCES : ton insouciance – elle est capable de te protéger de tous les malheurs environnants, tu ne te doutes de rien, ne connaissant point la différence entre le bien et le mal telle une enfant ayant simplement oublié de grandir.  FAIBLESSES : son corps chétif – déjà petite tu enchainais les maladies, un simple coup de vent parvenait à t’offrir un horrible rhume. son agressivité – d’habitude douce et calme, il t’arrive d’oublier ton humanité lorsque la rage se fait trop oppressante alors tu laisses une bête sans nom s’échapper mais ça tu ne t’en doutes pas. SIGNE DISTINCTIF, PARTICULARITÉ : une pyromanie bien trop présente, tu éprouves le constant besoin de voir une flamme tournoyer devant tes yeux vitreux, le désir de te brûler les ailes, l’envie de flirter avec le danger. Cette maladie te vaut d’ailleurs une vilaine cicatrice sommeillant sur ton poignet droit, il t’arrive de la caresser lorsque tu es pensive ou simplement perdue. A cela s’ajoute ton hypocondrie, demandant à chaque symptôme douteux l’aide d’un médecin, quémandant aux inconnus des médicaments pour curer ta maladie imaginaire. Enfant perdue à la recherche de maux inexistants.

« Mademoiselle, pourquoi tu ressembles à un fantôme ? »
Un sourire enfantin vient éclairer tes traits pâles, tu t’accroupies face au gamin trop curieux et te penches vers son visage bien heureux. Comme toujours il recule d’un pas, tu continues pourtant de le fixer de tes yeux nuageux. Une habitude mettant ton entourage mal à l’aise mais tu aimes observer la vie droit dans les yeux, tout comme la mort.

« C’est parce que je bois trop de lait. »
Un murmure effacé par le vent. L’enfant tente de poser une nouvelle question mais sa mère l’empoigne par le bras, l’éloignant de tes mots comme si tu étais un fléau prêt à s’abattre sur eux. Une fois de plus, seuls les innocents curieux dans ton genre n’ont pas peur de l’être que tu es.

« Mademoiselle, pourquoi tu trembles comme une feuille ? »
Recroquevillée sur toi-même, tu lèves les yeux vers cette jolie petite brune aux joues rondes. Tu regardes autour de toi dans l’espoir de trouver une quelconque aide mais personne ne se préoccupe de toi, seule cette enfant te voit. Tu tentes de stopper les tremblements de ta lèvre ensanglantée. Frigorifiée malgré la lourde chaleur régnant dans le cube de métal, tu sens la panique te gagner peu à peu.
« C’est parce que j’ai peur du noir. »

« Mademoiselle, à quoi tu joues ? »
Tu refermes ton briquet en argent dès l’arrivée de l’orphelin. Un sourire amical en réponse pour ses yeux curieux. Alors tu laisses de nouveau la flamme sortir de ton objet fétiche. Tu l’agites, tu la laisses danser au gré du vent puis tu la fais disparaitre. Un spectacle dont tu ne te lasseras jamais et qui semble plaire à l’invité. Tu brûles une feuille, puis deux jusqu’à mettre le feu à un vieil hangar. L’enfant émerveillé applaudit, tu chantonnes ta réponse.
« Je joue avec les flammes comme avec une dame. »

« Mademoiselle, pourquoi tu attends ici ? »
Deux jumelles prononçant ces mots en chœur, ces mots qui résonnent dans la salle d’attente où tous les patients te dévisagent. Les jambes agitées, les pieds frappant le sol. Tu crains ce que le diagnostic pourrait t’apprendre sur ton état de santé. Te voilà en train de ronger ta peau tant tes ongles sont ravagés. Sous le stress tu caresses cette cicatrice dévorant ton poignet droit, la caresser te permet de te calmer. Alors tu confies ton secret à ces deux innocentes fillettes.
« Je crois que je suis malade. »